À Propos

AU BOUT DU MONDE

Le bout du monde

Après plus de 50 ans en Suisse, dont plus de 25 dans le rôle d’un papa et d’un indépendant, après avoir visité et/ou vécu dans plus de 50 pays, j’ai choisi de m’établir au bout du monde. Je suis parti avec 30 kilos de bagages (en soute), 7 kilos d’informatique (en bagage accompagné) vers un nouveau pays accueillant, à plus de 10’000 km et 7 fuseaux horaires de mes racines theurottes.

J’y apprends le sens de LA MODESTIE et de la TOLÉRANCE

Après avoir – mal – appris à l’école l’allemand, le latin et l’anglais, je me trouve dans un pays où n’importe quel jeune employé de Mac Donald parle couramment (hormis sa langue nationale), le chinois et l’anglais. La Suisse (Switzerland) est inconnue. Au pire on me croit venir de la Nouvelle Zélande (New Zealand)  au mieux des Pays-Bas (Netherlands). Ici on ne sait même pas que la langue que je parle est le français. Et lorsque je peux me faire comprendre, je me moque éperdument du subjonctif passé 2ème forme.

J’y apprends le sens de LA RELATIVITÉ et de L’ESSENTIEL.

J’apprends la cohabitation

Après m’être fait imposer arbitrairement l’interdiction des minarets et du travail le dimanche par un système où la majorité l’emporte souvent sur l’intelligence et le bon sens, j’ai été accueilli dans un pays où se côtoient fraternellement 3 religions et 4 langues. Pays à majorité musulmane, on y travaille le dimanche. Certains magasins sont ouverts 24h sur 24 h. Mais on n’y boit pas d’alcool. On n’y consomme pas de drogue. On roule à gauche, mais on ne klaxonne pas. On cède facilement la priorité. L’accueil est quotidiennement chaleureux et l’ouverture d’esprit étonnante. Les jeunes filles chinoises, jupes courtes et maquillées rient à la même table que d’autres jeunes filles portant le foulard. Pour ma part du jamais vu.

J’y apprends le sens d’AUTRES VALEURS et de LA COHABITATION.

Après avoir servi et payé une infrastructure lourde et rigide, coûteuse et obsolète, j’ai l’impression que j’ai été trahi. Ici je fais l’expérience d’un changement de perspective. Je baigne dans un monde de bonne volonté et de débrouillardise. Le climat aidant, on privilégie les relations personnelles aux infrastructures et aux règlements sclérosés. Les habitants sont jeunes et tout leur paraît encore possible.

J’y apprends LA FUTILITÉ DE NOS OBJECTIFS  et de nos EXIGENCES

Vivre le moment présent

Après avoir vécu plusieurs crises économiques et survécu à la politique de la fatalité, j’ai été déçu. J’avais cru que travailler dur, gagner de l’argent allait me rendre libre. Mais ce n’est pas le cas. Quelque chose devait changer. Aujourd’hui je participe au démarrage joyeux dans un pays où tout est encore à venir. C’est une expérience libératrice.

Vivre en Asie m’a fait réaliser que la vie n’était pas qu’une course pour atteindre le « succès » à venir mais combien il fallait profiter de la valeur du moment présent.

J’y apprends – à nouveau – L’ESPOIR

Ce site reflète le point de vue d’un Suisse expatrié en Asie depuis plusieurs années et la vision de recul que l’âge et les kilomètres lui permettent d’avoir.

Bonne lecture.