LES 3 – EXCELLENTES – RAISONS DE « RÉQUISITIONNER » L’ARMÉE SUISSE

Ne la laissons plus au mains des militaires et des politiciens

1.- L’Armée suisse a un excellent « branding »

1ère raison. Aucune armée au monde ne peut se prévaloir d’une qualité de « branding » aussi élevée que l’Armée suisse.

« Le branding regroupe tous les aspects intervenants dans l’image et le contenu de marque d’une entreprise tel que son territoire et son style d’expression, la description de la qualité de ses produits, ses valeurs, ses signes de présence, donc finalement, son logo et sa charte graphique. Il permet d’attribuer à une entreprise une personnalité forte et une identité unique ». (Wikipedia)

Jugez plutôt.

MISSION de PROTECTION et LOYAUTÉ. Le 21 juin 1505, le pape Jules II demanda à la Diète fédérale de le mettre sous la protection de soldats suisses. En septembre 1505, un premier contingent se mit en route pour Rome. Le 22 janvier 1506 fut fondée la Garde suisse pontificale.

ESTHÉTISME. Ses uniformes d’apparat, datant de 1506 sont de toute beauté.

ARME DE COMBAT universellement RECONNUE. L’arme de combat nationale suisse est mondialement connue pour son efficacité. Qui peut prétendre que le couteau suisse n’a pas conquis l’estime de tout le monde, même des plus pacifistes ?

Avec un « branding » aussi bon, n’importe quel spécialiste en marketing vous dira que le positionnement est unique et qu’il est facile à reconnaître. Avec une telle image, pas besoin de faire de la publicité.

L’armée suisse a réussi à créer véritablement une marque cohérente et sympathique à laquelle les citoyens adhéreront facilement.

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Les uniformes sont de toute beauté

2.- L’Armée suisse a un objectif « noble »

2ème raison. L’armée suisse est connue mondialement pour ses missions de maintien de la paix

La Suisse étant un pays neutre, son gouvernement ne prend pas position lors de conflits armés entre États. En conséquence, l’Armée suisse n’est plus engagée dans des conflits à l’étranger depuis la bataille de Marignan en Italie en 1515, (à l’exception du 29 juin 1915 où vingt mille soldats suisses passent la frontière française et occupent des communes de Franche-Comté).

Au contraire, au cours des dernières années, la Suisse a participé à plusieurs missions de maintien de la paix autour du monde.

La plus connue est sans doute celle effectuée à la frontière entre les deux Corées. En effet depuis 1953, la Suisse fait partie de la Commission de surveillance créée pour surveiller le respect de l’armistice entre la Corée du Nord et la Corée du Sud.

Pour toutes ces missions, elle emploie actuellement environ 270 personnes. Leur insigne est incroyable (pour une armée) et je vous conseille d’aller visiter leur site.

Leur centre de compétences à Stans est reconnu comme étant de très grande valeur et très performant.

L’armée suisse à un objectif noble : PEACE SUPPORT

3.- L’armée suisse a un but « civil »

3ème raison – Non seulement l’armée suisse est une armée de milice (de par la constitution qui interdit l’armée professionnelle) mais elle a développé un service civil.

Sous la pression du peuple suisse, l’Armée suisse a développé un « service civil » de remplacement.

Jusqu’en 1927, le refus de servir était assimilé à la désertion et sévèrement puni. Depuis 1996, les citoyens suisses peuvent demander à effectuer un service civil à la place du service militaire pour raison de conscience. Depuis mars 2009, il n’y a plus d’obligation de raison de conscience pour choisir le service civil.

On compte aujourd’hui (2015), lors de l’instruction de base 5’836 personnes qui font le service civil pour 17’561 qui font le service militaire.

Il existe bien un mouvement pacifiste organisé, le Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA), qui vise à l’abolition de l’armée. À son initiative, les Suisses ont d’ailleurs voté à plusieurs reprises :

  • En 1989, à 64,4 % en faveur du maintien de l’Armée
    • PARTICIPATION de 69.18 %
  • En 1992,  à 82.5 % pour l’introduction d’un service civil
    • PARTICIPATION de 39.22 %
  • En 1992, encore, à 42,9 % contre l’achat d’avions de combat
    • PARTICIPATION de 55.58%
  • En 2011, à 78,1 % qui confirment le vote de 1989
    • PARTICIPATION de 49.12%
  • En 2013, à 73,2 % contre l’abolition de l’obligation de servir
    • PARTICIPATION de 46.99 %

Les Suisses ne veulent DONC PAS – visiblement – abolir leur armée qui a déjà passé de 800’000 soldats en 1991 à 100’000 soldats en 2004.

Il y aura toujours quelques personnes qui souhaiteront transpirer et se faire des ampoules aux pieds en portant durant de longues heures sous le soleil et/ou sous la pluie un lourd sac au dos. Ne les privons pas de ce plaisir. Rendons ce PLAISIR FACULTATIF.

Son système de formation est excellent

  • Tout le monde passe par la case soldat. Tous les gradés ont commencé par être « piou-piou ». Il n’y a pas d’école de cadres sauf à passer par la pratique.
  • La formation y est « continue ». La moitié du service est effectuée pendant une première période de formation de 18 semaines. Ensuite, les citoyens suisses restent incorporés dans l’Armée exécutant trois semaines de cours (dits de répétition) par année jusqu’au moment où un total de 260 jours de service est atteint.

IL NE FAUT PAS ABOLIR L’ARMÉE SUISSE. Il faut la RÉQUISITIONNER pour CHANGER SON RÔLE et le rendre PERTINENT.

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Nulle part il est dit que l’armée suisse devait faire la guerre.

Article 58 de la Constitution fédérale de la Confédération suisse de 1999 :
Armée
1.-  La Suisse a une Armée. Celle-ci est organisée essentiellement selon le principe de l’armée de milice.
2.-  L’Armée contribue à prévenir la guerre et à maintenir la paix; elle assure la défense du pays et de sa population. Elle apporte son soutien aux autorités civiles lorsqu’elles doivent faire face à une grave menace pesant sur la sécurité intérieure ou à d’autres situations d’exception.
La loi peut prévoir d’autres tâches.

IL FAUT DONNER A L’ARMÉE SUISSE UN  RÔLE PERTINENT À JOUER.

  • L’Armée devra :
    • être ATTRACTIVE, FORMER les jeunes gens et les jeunes filles, LEUR APPORTER DES CONNAISSANCES de vie EN PLUS-VALUE.
    • être ACCESSIBLE à TOUS les habitants et TOUTES les habitantes suisses entre 19 et 24 ans.
    • défendre LA PAIX comme le font la SWISSINT et les médiateurs internationaux suisses (autrement qu’en uniforme ou avec des tanks et des avions).
    • assurer la COHÉSION du pays et de sa population en promouvant la compréhension, l’échange et la pratique des langues.
    • soutenir les AUTORITÉS CIVILES lorsqu’elles doivent faire face à une grave menace pesant sur la sécurité ou à des situations d’exception.
    • encourager les jeunes Suisses à une SOLIDARITÉ nationale et internationale.

Je serais – personnellement – fier d’appartenir à la réserve de l’armée SWISSINT – ici au bout du monde – de contribuer à la promotion de la paix à l’étranger ou d’être d’un quelconque secours en cas de catastrophe (pour info j’ai vécu le tsunami de 2004).

Finançons uniquement les objectifs nobles de l’armée

Le budget de l’armée,  le contenu et l’objectif des cours.

Nommons à la tête de l’armée suisse, non pas un militaire, mais un DIPLOMATE DE CARRIÈRE. Cantonnons le militaire – uniquement – à la tête de la partie « militarisée » de l’armée.

  • Ce diplomate devra :
    • RÉPARTIR les dépenses selon 3 missions de l’armée (militaire – civil indigène – aide et solidarité à l’étranger).
    • présenter un BILAN DES RÉSULTATS. (Supprimons les abris qui n’ont pas sauvé de vies depuis la fin de la seconde guerre mondiale).
    • faire un BILAN DES BESOINS. (Supprimons l’achat d’avions de combat).
    • faire des ARBITRAGES. Il allouera les crédits en fonction du bien fondé des missions. (Enseignons l’art des négociations et de la médiation à CHAQUE Suisse plutôt que le maniement des armes).
    • rendre L’EXPÉRIENCE ENRICHISSANTE, en faire UN ACQUIS POSITIF, UN AVANTAGE plutôt qu’un désagrément (pour compenser l’absence du lieu de travail pour l’employeur).

LA BONNE NOUVELLE c’est que nous avons actuellement (2017) 9’163  personnes qui travaillent pour l’armée suisse.

Il ne nous manque qu’un CHEF et une PERTINENCE à ses activités.

L’AUTRE BONNE NOUVELLE c’est que le budget est acquis.

Nous avons à disposition CHF 5’000’000’000.- /an

CHF 5 MILLIARDS ? C’est confirmé et c’est acquis ?
En effet, suivant le Conseil des États, le National a refusé de ramener la limite du budget consacré à l’armée pour la période 2017-2020 à 18,8 milliards de francs, confirmant ainsi les cinq milliards par an.

CHF 5 MILLIARDS ? C’est à qui ?
Mais c’est à la majorité.
Vous vous souvenez. ON EST EN DÉMOCRATIE.

Alors les ABSTENTIONNISTES on y va ?
Vous vous souvenez. ON EST LA MAJORITÉ.

Alors on y va ? Réquisitionnons l’armée suisse.

Je vous souhaite une douce et agréable journée.

PS: Rassurez-vous, ce n’est qu’une fiction. Quoique d’autres y pensent aussi. La semaine prochaine on parle d’égalité.